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La martyre Kang Columba


Pour la formation des responsables des femmes laïques
comme la martyre Kang Wan-Souk Columba

Monsignor Byun Ki-Yung
Traduction par Kim Chung-Ok

La martyre Kang Wan-Souk était une vraie sainte que l’on trouve que rarement, pas seulement en 200 ans d’histoire dans l’Eglise en Corée, mais même pas dans l’histoire de l’Eglise universelle en 2000 ans. C’est un peu tard, mais je suis content qu’il y aura une publication d’un livre de collection de recherches sur elle et j’ai l’impression qu’elle revive encore une fois par ce livre.

Il y a déjà une vingtaine d’année que nous avons commencé à commémorer le jour de la martyre Kang Wan-Souk Columba au sanctuaire de Chon-jin-am. Nous avons établi pour la première fois le jour de sa commémoration le 2 juillet 1985 avec celui des autres martyrs coréens et on les a insérés dans le calendrier liturgique et distribués aux curés de paroisses.

En fait, au début de l’année 1984, quand on a discuté sur l’établissement d’un jour pour la canonisation des 103 martyrs coréens, j’étais à ce moment-là responsable de la démarche pour cette canonisation et j’ai proposé aussi qu’on prévoie les 3 jours de fête, un jour pour les martyrs par la persécution de l’année Ki-hae en 1839, comme par exemple Cheong Ha-Sang et Mgr Beom, et un autre jour pour les martyrs de l’année Byung-oh en 1846m comme Kim Dae-Keon, et le troisième pour les martyrs de l’année Byung-in en 1866, comme Mgr Daveluy, mais ça n’a pas été accordé.

En plus, j’ai proposé d’établir un jour de commémoration pour les grands fondateurs de l’Eglise catholique même s’ils ne sont pas encore canonisés, comme Yi Byok, Yi Seung-Houn, Kwon Il-Shin, Kwon Cheol-Shin, Cheong Yak-Jong, Kim Beom-Ou, Kang Wan-Souk, Hwang Sa-Yung, Choi Chang-Hyun etc..., mais ça n’a pas été accordé non plus.

Même dans les familles ordinaires, on n’oublie pas le jour du décès de leurs ancêtres qui ne sont pas canonisés et on fait la commémoration fidèlement chaque année, ou on le fait aussi pour les héros nationaux du pays, donc il serait juste d’établir les jours de commémoration pour nos ancêtres dans la foi, mais jusqu’à présent ce n’était pas possible. Ainsi, c’est seulement au sanctuaire de Chon-jin-am qu’on a établi les jours de commémoration pour nos ancêtres martyrs et qu’ils sont fêtés chaque année. En attendant que l’Eglise établisse officiellement les jours de la commémoration et les mettent dans le calendrier liturgique, dans les communautés, il serait bien de commémorer les fidèles le jour de leur martyr ou de leur naissance pour que les autres générations ne les oublient pas. A l’occasion de la publication du livre, je souhaite vivement qu’on avance dans la démarche à ériger au moins une statue ou établir son jour de commémoration.

Je confirme encore une fois l’importance d’établir les jours de commémoration et les fêter comme au Sanctuaire de Chon-jin-am depuis une vingtaine d’années, par exemple, le jour de la persécution d’Eul-sa en 1785, le jour de la persécution d’Eul-myo en 1795, le jour de la persécution de Sin-you en 1801 et le jour de la persécution de Byun-in en 1866, et j’insiste qu’il est aussi nécessaire d’y faire participer toute l’Eglise en Corée. Cette commémoration est nécessaire pour la transmission de l’histoire de l’Eglise pour que les fidèles n’oublient pas et se souviennent les traces de leurs ancêtres dans la foi, spécialement pour leur faire connaître les rôles et les activités des laïques dirigeants de l’Eglise de Corée et les prendre comme leur modèle.

Le pape Grégoire XVI a déclaré en 1831, dans l’annonce de la création du diocèse de Cho-seon (Corée), que cette création a été faite par la demande des fidèles coréens, le pape Pie XI, dans son sermon sur la canonisation des 79 martyrs coréens en 1779 et le pape Paul VI, dans son sermon sur la canonisation des 24 martyrs coréens en 1968, ont insisté et admiré que l’Eglise catholique de Corée a été fondée par les Coréens sans prêtres ni missionnaires, mais volontairement par la recherche de la Vérité.

De plus, le pape Jean-Paul II a dit dans son sermon à la messe pour la première fête après la canonisation des 103 coréens le 14 octobre 1984 à la cathédrale St. Pierre de Rome, que l’Eglise de Corée était fondée par les Coréens sans prêtre durant 56 ans, de 1779 à 1835, donc ces laïcs hommes et femmes ont mérites d’être les fondateurs de l’Eglise, et il a souligné la participation et le rôle des femmes laïques.

Actuellement on compte plus de cinq millions de baptisés dans l’Eglise catholique de Corée, parmi lesquels il y a très peu ou presque pas de baptisés qui ont été conduits directement par les curés. La plupart des baptisés ont été conduit par les femmes laïques, ainsi que la construction d’églises paroissiales ou les études de séminaristes, l’exploitation des sanctuaires ou toute sorte de participations aux activités caritatives etc, pratiquement toutes ces œuvres se sont réalisés grâce aux activités des femmes laïques.

Cependant aux Etats-Unis, il y a presque quinze mille diacres choisis parmi les laïcs mariés et en Europe aussi, les services des diacres sont bien actifs. Par exemple, en France, c’est différent selon les diocèses, mais en général une dizaine de diacres sont ordonnés chaque année. Mais dans l’Eglise catholique de Corée fondée par des laïcs, et où se trouvent sept séminaires pour la formation des prêtres, malheureusement il n’y a presque pas d’institut spécialisé pour la formation de dirigeants laïcs. En fait, la fonction et le caractère de l’école catéchétique me semblent même pas au niveau des Conférences qui étaient organisées à Chon-jin-am au début de la fondation de l’Eglise. Il est temps de faire un investissement équivalent à une gestion d’un séminaire pour la formation des dirigeants laïcs et un grand investissement équivalent à une construction d’un ou deux couvents pour la formation des femmes dirigeantes laïques en leur donnant la place et le rôle au même niveau des diacres dans l’Eglise.

Sans compter la vocation des prêtres, il faudra former les diacres. Et sans compter la vocation des religieuses, il faudra investir pour former des femmes dirigeantes laïques, car leur fonction et leur rôle dans l’Eglise sont propres à eux-mêmes et ne peuvent être remplacés ni par les prêtres ni par les religieuses. C’est une demande urgente pour notre temps actuel.

A l’occasion de la publication du livre de collection de recherches sur la martyre Kang Wan-Souk Columba, je souhaite que les activités des dirigeants laïcs de l’Eglise de Corée, surtout la fonction, le rôle et les activités des femmes dirigeantes qui se sont dévouées pour le développement de l’Eglise d’hier et d’aujourd’hui soient reconnues, bien évalués et respectés. De même je souhaite et prie pour qu’il y ait une nouvelle création d’un institut de formation pour les dirigeants laïcs et une ligne de conduite plus forte pour les activités des laïcs.